Problématique de groupe :
Comment concilier gestion de l'eau et agriculture dans un pays où l'accès a l'eau est restreint et difficile ?
Salut ! Nous c’est le collectif BaohPoum ! Nous sommes 4 étudiants de BTSA GPN (Gestion et Protection de la Nature) de la MFR de Mondy. Dans le cadre d’un stage de coopération international nous avons eu la chance de partir faire de la permaculture à l’autre bout du monde, à plus de 9 500 Km ! Au CAMBODGE !! Cette destination a été choisie par toute l’équipe et la structure de stage trouvé par l’aide d’un de nos super formateurs Après 1 ans et demi d’organisation et de préparation face à ce stage on s’est retrouvé sur les terres sèche du Cambodge… Dépaysés et réalisant que notre projet avait abouti ! Nous étions partis avec une problématique communes : « Comment concilier gestion de l'eau et agriculture dans un pays où l'accès à l'eau est restreint et difficile ? » C’est ce soir que nous allons donc répondre ensemble à cette question. Bonne lecture.
Partie 1 : Historique :
L'utilisation et la gestion de l'eau dans le passé à Angkor L'hégémonie d'Angkor aurait débuté en 802 de notre ère grâce à Jayavarman II qui s'autoproclama chakravartin (« dieu roi »).Au cours des siècles qui suivent, un vaste complexe urbain voit le jour, tandis qu'Angkor devient la plus grand ville du monde préindustriel avec près d'un million d'habitants. L'eau est au cœur du développement d'Angkor, souvent qualifiée de ville hydraulique . Des canaux et des réservoirs sont construits afin de recueillir et de stocker l'eau issue de la rivière sacrée qui prend sa source au mont Kulen mais aussi pour contrôler les crues et pour l'irrigation des terres. Un réseau de débordements et de dérivations transportant les eaux excédentaires au lac Tonlé Sap situé au sud de la ville. Ses trois bassins de retenue, les barays, ses innombrables temples encadrés de douves et un réseau de canaux quadrillé, Angkor a été abandonnée au XVIe siècle. Angkor est victime de sécheresses continues. Celles-ci sont suivies de plusieurs années de pluies de mousson incroyablement violentes qui provoquent d'importantes inondations auxquelles les infrastructures de la ville semblent incapables de faire face. Les inondations engendrent l'érosion du réseau. Au sud de la ville, les canaux sont bouchés par les matériaux érodés venus du centre d'Angkor. Le pont d'Angkor Thom (Cité Royale) avait été bâti à partir de blocs de pierre extraits des temples, dont la plupart étaient sculptés de façon très sophistiquée. À en juger par la dégradation du pont, dont l'extrémité est détruite, la rivière Siem Reap, censée s'écouler sous le pont, s'écoule aujourd’hui environ 7,60 mètres en dessous de son cours d'origine.
Au fil des ans, les villageois avaient coupé une digue et ses canaux latéraux pour détourner l'eau vers leurs rizières, le baray nord, bassin de retenue des eaux de ruissellement des Monts Kulen. Les douves ont un double rôle, collecter l'eau pendant la saison des pluies, la stocker et recharger la nappe phréatique. Les anciens utilisaient l'eau et le sable pour stabiliser les monuments, sans fondations et très lourds, à cause du poids de la pierre. L'eau et son contrôle jouaient également un rôle religieux au sein de la société d'Angkor. L'eau jouait un rôle de ressources mais il démontrait aussi le pouvoir du roi. « Ces infrastructures de gestion des eaux étaient uniques au monde », affirme Dan Penny.
Source: https://www.nationalgeographic.fr/…/comment-leau-faconne-et… https://www.lemonde.fr/…/l-eau-une-question-cruciale-pour-u… https://earth.google.com/…/@13.36117555,104.06993848,25.190… https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_khmer
Partie 2: Situation actuelle:
Ensuite, nous pouvons remarquer que le Cambodge subit une forte pression climatique de nos jours. C'est un pays qui vit en deux saisons, la saison sèche très chaude et la saison des pluies. En saison sèche, la sécheresse peut être rude et le manque d'eau se fait ressentir. Pour exemple, cet année 2019-2020 est particulièrement difficiles car la saison des pluie a fini tôt ce que rend la saison sèche plus rude et longue. Les nappes phréatiques s’épuise rapidement ce qui fait que les maraîchers se retrouvent vite sans rien pour arroser. Le contraire se passe en saison des pluies, où la pluie est très forte et constante ce qui peut créer des inondation, des couler de boue qui emporte tout, etc......
De plus, au Cambodge, 80% de la population vit dans des zones rurales exposées aux inondations, aux sécheresses et autres catastrophes climatiques. L'eau que les habitants utilise pour leurs hygiènes, pour le ménage et pour la cuisine est souvent une eau de lac et de marres. C'est une eau assez sale qui peut être polluée par les déchets, le plastique ou bien d'autres choses. L'eau qui est bue est soit de l'eau en bouteille (Coca-Cola ayant une gros industrie de l'eau là bas) sois dans des bonbonnes de 5 litres réutilisable. C'est de l'eau distillée pour retirer toute pollution ce qui la rend pauvre en minéraux. Avec chaque année, environ 20 % de touristes viennent en plus visiter le pays. Tout cela assèche les marres et les lacs, ainsi que les nappes phréatiques. Pour exemple, Angkor subit une pression supplémentaire via l'affluence touristique avec 2 millions de touristes par ans. Les nappes de sables qui se trouve à peine 5 m sous les temples sont poussées ce que fragilisation des sols et provoque l'effondrement des temples.
Enfin, les plus grandes réserves d'eau du Cambodge sont dans les eaux de surface tels que les fleuves et les lacs(Mékong, Tonlé Sap ...) On dépose les poubelles et les eaux usées directement dans la rivière ce qui est un véritable problème. Les habitants le long de ces cours d’eau ne peuvent plus boire, se laver et puiser de l'eau. Tout s'est dégradé en seulement douze ans. La déforestation pose problème pour l’infiltration, la rétention et le cheminement de l'eau. Un sol nu s'assèche beaucoup plus vite qu'un sol couvert.
Source : https://fr.unesco.org/cour…/2017-avril-juin/crise-eau-angkor https://www.azygo.com/…/det…/27/92-bon-om-touk-cambodge.html https://www.enfantsdumekong.com/eau-potable-avenir-bleu/ https://www.undp.org/…/in-cambodia--piped-water-offers-vill…
Partie 3: Les solutions
Face à ces enjeux, il est primordial pour le pays de trouver des solutions pour permettre à
son système agricole un avenir durable. La permaculture est un concept complexe et vaste, basé sur l'objectif d'une pratique agricole à échelle humaine, vivrière et respectueuse de l'environnement et des Hommes. Elle se tourne vers de nombreuses pratiques et alternatives pour réduire au maximum son impact sur la ressource en eau notamment. A l'échelle du pays, on peut dégager quatre objectifs principaux: - Réduire la consommation en eau du milieu agricole - Trouver des solutions de captages durables - Distribuer et utiliser la ressource de manière efficace et responsable - Limiter au maximum sa pollution Ainsi paillage des sols, redécouverte de variété anciennes et plus résistantes à la chaleur, aux maladies et aux ravageurs, associer les cultures (plantes rampantes pour couvrir le sol ou arbres fruitier pour faire de l'ombre), designer ces parcelles autour de la ressource (réseaux de mares pour irriguer, conserver une atmosphère humide en créant un micro climat ou encore préserver la biodiversité locale), limiter au maximum l'usage de produits phytosanitaires (pesticides, herbicides et engrais),sont autant de gestes encouragés par ce système agricole pour préserver l'eau et les sols. Les économies d'eau réalisé sur le plan agricole (l'un des secteur les plus gourmand en eau avec l'industrie) sont alors considérables et peuvent ainsi préserver les besoins des populations locales (manque d'eau potable dans le pays) et leur permettre d’étendre leur système agricole et ainsi contribuer à l'autonomie du pays.
Baïtong Project est la ferme qui nous a accueilli durant plus de deux semaines. Située à environs 2 heures de la capitale, Phnom Penh, c'est une ferme familiale, en permaculture, destinée à alimenter toute l'année une famille et une école. C'est dans cette dernière que l'on a pu découvrir certains de ces moyens pour lutter contre la sécheresse et pour préserver cette ressource si importante. Pour commencer, la ferme capte les eaux de pluies. Durant les moussons, des bassins de rétention sont chargés de récupérer et de stocker un maximum d'eau pour la saison sèche. Ainsi, l'essentiel de leurs besoins en eau sont couvert pendant une grande partie de l'année. La réduction de leur consommation, quant à elle, est assurée par différentes choses. Les butes de cultures sont couvertes par deux types de paillages: le premier constitué de causses de riz et les second d'un large couche de pailles retenant l'eau en limitant l'évaporation. Les plantes cultivées sont issues des graines récoltées sur places les années précédentes. Elles sont alors adaptées au climats de la région et sont donc moins gourmandes en eau. La plantation de quelques arbres fruitiers fera également de l'ombre aux légumes dans quelques années. L'eau est considérée ici comme une ressource précieuse. Les arrosages sont donc raisonnables. Enfin, la ferme a fait le choix de ne pas utiliser de produit phytosanitaires. Les insecticides et les engrais sont ici naturels: macérations de plantes pour faire fuir les insectes et fumier pour nourrir au mieux les plantes sans polluer les sols et détruire la biodiversité.
Le Cambodge réussit à répondre à ce genre de problèmes en créant des fosses où l’eau remonte naturellement des nappes souterraines et où l’eau des pluies est recueilli et stocker à l’intérieur de celle-ci. Les plantations sont aussi adaptées aux conditions climatique, ils vont éviter toutes culture demandant beaucoup d’eau pendant les périodes sèche et peuvent se permettre de planter et cultiver des choses qui requière beaucoup d’eau pendant la saison de pluie. La consommation d’eau est aussi quelque chose de précieux, ils limitent donc les douches à rallonge ou les vaisselles avec bien trop d’eau. L’eau potable et courante n’est pas accessible pour tous et de manière inégale au Cambodge. Nous avons pu prendre conscience de cette chance incroyable que nous avons eu rentrant chez nous, de tourner un robinet et de voir de l’eau claire et potable en sorti. Prendre conscience de la valeur pour l’utiliser à sa juste valeur.
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